Etude Subjective-Objective sur le paramètre d'ouverture de la trompette

IV.2 Résultats des mesures objectives.

  1. Les mesures d'impédance

  2. Comme l'illustre le graphique suivant, l'embouchure joue un rôle primordial dans l'impédance d'entrée d'un instrument. Nous comparons ici les amplitudes des différents pics pour trois embouchures différentes : embouchure Bach 1 1/2 de référence, et les embouchures personnelles de messieurs Aubier et Orlik, pour la trompette Yamaha 6445.

    Pour cette raison, les mesures ont été réalisées, dans la mesure du possible, avec les embouchures des musiciens. Bien entendu, il n'a pas toujours été possible de garder ces embouchures, les mesures réalisées sont donc les suivantes:
    Trompettiste 
     Embouchure référence
    Yamaha 6445 Stomvi Argent Stomvi Doré 900TT Monette Bach Besson 65 Besson 67 Besson 75
    Touvron Bach 3B 3b queue 24                  
    Aubier # Bach 1 1/2 C  0 1 2 3     0 1 2 3 0 1 2 3 0 1 2 3 1 2 3     
    Odasso, Boulanger # Bach 1 1/2 C 26-24                  
    Porté, Bach # Bach 1 1/2 C  0 1 2 3 0 1 2 3 0 1 2 3 0 1 2 3 0 1 2 3 0 1 2 3      
    Dutot, Brunet Stork 2B # Bach 1 1/2 1 1/4 C            0      
    Orlik #Bach 1 1/2 C queue 24 0 1 2 3 0 1 2 3 0 1 2 3     0 1 2 3 0 0 0
    Koppe Bach 1                  
    Monette            0 1 2 3      
    Les numéros dans les cases correspondent aux différentes positions des pistons. Par exemple, la trompette Besson, avec la branche N°65 a été mesurée avec l'embouchure de Eric Aubier avec le piston 1 enfoncé, une autre mesure avec le piston 2 enfoncé, et une autre avec le piston 3. Le 0 correspond à la mesure à vide (sans piston enfoncé).

    Les résultats utilisés pour la synthèse croisée, sont pour chaque trompette, une moyenne des mesures dans les différentes positions et avec les différentes embouchures. Les écarts-type sont de l'ordre de 30% pour les amplitudes, et les facteurs de qualité, de l'ordre de 50% pour le calcul de (Variance de fn/n) car cette variance est toujours nettement plus importante à vide qu'avec les pistons.
     

  3. Les mesures sur les sons

  4. Par manque de temps, il a fallu, une fois arrivé à cette étape, choisir a priori les paramètres physiques que nous pouvions mesurer sur le son et qui avaient une chance de convenir à nos besoins.
    Un point de recherche en acoustique des salles porte sur le largeur de la source sonore, telle que perçue par les auditeurs. C'est un paramètre complexe, lié à la perception qu'à l'auditeur de la directivité de la source sonore, par l'intermédiaire de la salle. Il est physiquement relié au DI (Indice de directivité) et à l'énergie relative des premières réflexions.
    De ce fait, nous avons décidé de tirer parti des conditions dans lesquelles avaient été faits les enregistrements pour le test d'écoute. En effet, ceux-ci se sont déroulés en chambre anéchoïque, suivant la disposition suivante (en vue de dessus):
    Avec des microphones cardioïdes. Les microphones étaient suffisament éloignés de la sourc epour ne pas capter le champs lointain. Cette mesure est particulièrement pertinente dans le cas de latrompette qui est un instrument à source sonore unique (le pavillon). Le microphone gauche est placé de telle sorte qu'il réalise en première approximation une moyenne du champs sonore, alors que le microphone droit capte le champs direct frontal.
    Malheureusement, nous ne disposons pas du temps nécessaire pour mener ce calcul de manière rigoureuse; et ce que nous obtiendrons n'aura qu'une valeur indicative par rapport au DI théorique.
    La mesure se fait sur une seule note, un sol medium, en crescendo. Les différentes trompettes étaient jouées par un trompettiste qui essayait de reproduire sur chaque instrument la même excitation, en faisant abstraction de la réponse de ce dernier.
    Ceci permet d'obtenir une première approximation de ce que serait la directivité de l'instrument joué. Pour ce faire, nous avons utilisé la première partie de chaque extrait (le crescendo) pour en extraire le paramètre dit RMS (moyenne de l'énergie) calculé suivant la formule : T représente la durée totale du signal et s son amplitude instantanée. Ces valeurs nous permettent alors de calculer ce que l'on appellera un coefficient de directivité Qui est d'autant plus élevé que la source est directive. Il est à noté que cette mesure a été faite sur la largeur totale du spectre, alors qu'il aurait fallu se limiter à une bande de fréquence pour laquelle l'instrument est particulièrement directif. Nous savons en particulier que la directivité est plus élevée en haute fréquence.
    Nous obtenons les résultats suivants:
      D
    Yamaha 6445 1,0665
    Schilke 1,0535
    Stomvi Argent 1,0491
    Stomvi Doré 1,0508
    C700 1,0507
    900TT 1,0462
    Monette Monette 1,0426
    Monette 1,0439
    Yamaha 4435 1,0496
    Bach 1,0387
     
    Qui, pour toutes les raisons exprimées ci-dessus sont assez proches de un et dont la différence relative est assez faible. Il faudrait, pour donner plus de cohérence à l'exploitation de ces données, recalculer ces valeurs de manière plus rigoureuse, voire refaire l'enregistrement sur plusieurs hauteurs.
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Dernière mise à jour le 6 Juillet 1998