Un Méens à Santo Domingo

Journal

Mai 1999

Mardi 18 mai

C'est mon anniversaire ! Mais c'est aussi surtout la grève dans le pays, et ici la grève, ce n'est pas seulement arrêter le travail, mais aussi jeter des pierres, brûler des voitures... bref, c'est gai. La moitié de la population ne sort pas, plus par peur que pour faire la grève.

" Car, chez les mortels, les œuvres de violence ne durent pas. " (Solon)

Mercredi 19 mai

7H3O Romain passe me prendre pour m'emmener à l'aéroport, je lui laisse ma voiture pendant mon absence.

8H15 Romain me dépose et s'en retourne à Saint Domingue, je passe donc directement à l'enregistrement. Là le gentil employé de chez American Airlines me fait gentiment remarquer que mon passeport est expiré depuis hier, 18 mai... C'est d'autant plus ennuyant que les services d'immigration américains ne sont pas très souples à ce sujet. Heureusement, j'ai un autre passeport, mais il est à la capitale, et je n'ai absolument pas le temps de faire demi-tour... Je vais donc voir Gilles, nous téléphonons à Véronique qui par chance est là, par chance la femme de ménage est là aussi, et par chance, elle a les clés de mon appart avec elle.

9H10 Véronique arrive en taxi, et j'ai juste le temps de monter dans l'avion avec tous mes bagages, je lui dois une fière chandelle.

11H30 Atterrissage à Miami, et premier contact avec les Etats Unis. La vue aérienne est vraiment exceptionnelle : le centre ville d'un coté avec ses buildings, puis toute la périphérie, très étendue, tirée au cordeau. Seule limite ; la plage, infinie, et les hôtels qui la bordent.
L'aéroport est spacieux, propre, lumineux, efficace, les employés d'une amabilité un peu forcée que je retrouverais tout le long de mon séjour.

13H20 Juste avant le décollage, alors que nous n'avons pas encore quitté le terminal, un orage d'une rare violence éclate, et nous restons cloués au sol plus d'une heure pas sa faute. Lorsque enfin nous pouvons emprunter la voie de taxi, le commandant de bord nous apprend que l'orage a mis K.O. l'ordinateur central de l'aéroport, et qu'il faut encore attendre une heure pour qu'ils basculent sur les équipements de secours des années 50... Les passages, peu nombreux il est vrai, sont d'une remarquable patience.
Au milieu du trajet pour Denver, le pilote nous informe qu'à cause des vents contraires dus à la tempête, nous n'avons pas assez de carburant pour aller jusqu'à Denver, pas de problème, nous faisons donc une courte halte à la station service de Dallas.
La variété des paysages traversés est impressionnante, tous sont intéressants.

19H30 (Heure de Denver) Alana est toujours là à m'attendre malgré deux heures de retard, et après avoir retrouvé sa voiture dans un des deux immenses parkings de l'aéroport nous prenons la route pour Greeley.
Nous arrivons juste à temps pour la première du nouvel épisode de Star Wars, et parés une bonne part d'un excellent Cheese cake qu'Alana a préparé, je m'écroule sur mon lit.

" Jusques à quand abuseras-tu de notre patience, Catilina? " (Cicéron)

Jeudi 20

Je n'avais plus dormi dans un endroit aussi calme depuis que j'avais quitté la douce France il y a près d'un an. Après un bon petit déjeuner au " Waffles ", nous partons avec son frère Allan pour se balader dans les " Rocky Mountains ". Il y a encore beaucoup de neige, parfois jusqu'à un mètre, et nous avons même pu admirer daims et cerfs. Quel plaisir d'avoir froid ! Une bonne pizza et quelque lèche-vitrines plus tard, nous voilà de retour à Greeley où avec père et frère nous allons manger à 18H, qui est leur heure habituelle pour dîner. La soirée s'écoule entre sports, télévision et lecture.

" De Paris au Pérou, du Japon jusqu'à Rome, Le plus sot animal, à mon avis, c'est l'homme. " (Nicolas Boileau)

Vendredi 21

Nous décidons que ce sera une journée Farniente. J'apprends un peu à patiner, sur RollerBlades, sans trop de dégâts. Les parcs sont très agréables avec leurs lacs, leurs arbre et leur pelouse impeccable, même s'il n'y a pas encore de fleurs. Ce soir nous sortons avec Alana, Alisa (sa sœur qui vient d'arriver avec sa mère), Glenn et Jeff, des amis à elles.

" Ne soyons pas si difficiles: Les plus accommodants, ce sont les plus habiles. " (de la Fontaine)

Samedi 22

Cet après midi, les Rockies de Denver (Base-ball) jouent au stade " Coors Field" . C'est la première rencontre de haut niveau à laquelle j'assiste. Ca ne me donne pas envie d'y retourner. En plus le match était mauvais (à ce qu'il paraît). Mais l'ambiance est cependant intéressante avec tous ces vendeurs de Hot Dogs, bière, cacahouètes, limonade... Après la rencontre et un bon coup de soleil sur le nez, nous nous retrouvons dans un bar avec Glenn et des amis à lui.

" L'amitié se réchauffe quand on est dans les mêmes intérêts. " (Mme de Sévigné)

Dimanche 23

Nous avons réussi à avoir des places de concert pour une représentation de " La ruée vers l'or " de Charlie Chaplin, avec la musique en direct par le " Denver Symphony Orchestra ". C'était d'un très bon niveau, et en plus, divertissant. Après cela, nous déambulons dans les rues piétonnes de Denver, pas de mendiants, mais des jeunes chien-cuir-piercing.
Pour ce soir, nous louons un film : Elisabeth.

" J'aime dans les temps Clara d'Ellébeuse, l'écolière des anciens pensionnats, qui allait, les soirs chauds, sous les tilleuls lire les magazines d'autrefois. " (Francis Jammes)

Lundi 25

Journée calme, qu'il est bon de courir par un temps pareil ! Je passe aussi beaucoup de temps devant SimCity3000. Nous cuisinons beaucoup, cookies, tarte meringuée au citron, qui a dit que les américains ne cuisinaient jamais ?

" L'oisiveté exige tout autant de vertus que le travail. " (Paul Morrand)

Mardi 26

Alana et moi partons tôt ce matin pour aller skier à Arapahoe Basin à prés de 2H30 d'ici. Au fur et à mesure que nous approchons, le soleil se change en pluie, puis la pluie en neige. Tant et si bien qu'arrivés près de la station, nous devons faire demi-tour. A plus d'une reprise, la voiture est incontrôlable et nous sortons de la route.
Il ne nous reste plus qu'à nous arrêter à Denver, pour visiter le musée d'histoire naturelle. Nous y admirons les collections sur l'Egypte, antique et les gemmes du Colorado et d'ailleurs. Une autre exposition sur les enfants victimes de l'holocauste juif est nulle, superficielle, et ne peut s'empêcher de mettre en avant la participation Américaine lors de la libération.
La projection du film " Everest " en Imax est très intéressante.

" Il neigeait, on était vaincu par sa conquête. Pour la première fois l'aigle baissait la tête. " (Victor Hugo)

Mercredi 26

Que les supermarchés sont chers ! J'en ai pour 50 dollars pour préparer le repas de ce soir, on ne m'y reprendras plus. Au menu : Moussaka, salade verte à la Feta et Tiramisu. Je fais aussi provision de chocolats : bons gâteaux en perspective. Provision de disque aussi, à 10$, pas la peine de se priver.

" Qu'est-ce qu'un cynique? C'est un homme qui connaît le prix de tout et la valeur de rien. " (Oscar Wilde)

Jeudi 27

J'arrive à l'aéroport en retard, - bien entendu- mais avec le bon passeport cette fois. Il n'y aura que deux heures d'attente à Miami pour une raison inconnue
...
Dieux, qu'il fait chaud en république Dominicaine !

" Baisse un peu l'abat-jour, veux-tu? Nous serons mieux. C'est dans l'ombre que les coeurs causent, Et l'on voit beaucoup mieux les yeux Quand on voit un peu moins les choses. " (Paul Géraldy)

Tous droits réservés 1998-1999 ©amille Bègnis

Mise à jour le 15 mai 1999
s problèmes à l'aéroport demain soir parce que Fidel Castro y arrive à l'heure de mon départ. On verra.

Vendredi, 16/04

Ma dernière journée en République Dominicaine !
Le matin, je fais ma valise. J'essaie de ne pas trop penser à mon départ pour en bien profiter encore de mes dernières heures. Je vais à la „Plaza de la Cultura" pour visiter quelques musées qui se trouvent là-bas. Dans le premier musée, un surveillant m'invite d'aller danser avec lui le soir. Il est très triste quand je lui dis que je partais déjà le soir-même. Mais il me donne quand même son numéro de téléphone pour que je l'appelle si je reviens un jour. Pendant les deux derniers jours que j'ai passé avec les allemands, les dominicains se sont contenus, mais maintenant, c'est reparti ! Je pense être quand même un petit peu contente de retourner en Allemagne.
Dans le Musée de l'Art Moderne, un jeune dominicain me donne beaucoup d'explications sur les œuvres. Il est un peu déçu quand je lui dis pour la dixième fois que j'ai du mal à le comprendre s'il parle espagnol.
L'après-midi, je vais dans la Calle El Conde pour acheter quelques souvenirs. Je fais la connaissance d'un policier qui aime bien m'accompagner jusqu'à l'appartement de Camille.
Peu après, nous allons à l'aéroport. Nous sommes parti un peu trop tard et malheureusement, il y a beaucoup d'embouteillages dans les rues. Mais nous y arrivons à temps et il reste même encore un coin fenêtre pour moi. A l'aéroport, il y a un peu plus de présence policière que d'habitude (à cause de l'arrivé de Fidel Castro). A part le retard d'une heure il n'y a pas de problème.

Samedi, 17/04

Je ne dors presque pas parce qu'il y a toujours quelque chose à faire : Manger, boire, acheter hors taxe etc. Bien que le vol dure 9 heures, le temps passe vite. Nous arrivons à Amsterdam vers 14h30 heure locale. Il pleut et il fait assez froid. J'aimerais bien retourner tout de suite.
Il faut que j'attende encore un peu à mon train pour aller à Hanovre. Et finalement, j'arrive vers 21 h.
Je suis sure que ce n'était pas la dernière fois que je suis allée en République Dominicaine ! J'y retourne à la prochaine occasion.
 


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Mise à jour le 15 mai 1999
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